KikouBlog de francois 91410 - Janvier 2012
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Archives Janvier 2012

ARTPC, vie et humanité

Par francois 91410 - 28-01-2012 23:13:10 - 9 commentaires


ARTPC 2011 :

Un concentré de vie et d’humanité

10-11-14 et 15 mai 2011

 

 

 

Lorsque j’ai vu passer pour la première fois le fil de discussion sur ce projet sur Kikouroù il y a un an, je me suis tout de suite manifesté : j’avais envie de me donner de nouvelles sources de motivation dans la pratique de la course à pied.

Ce type d’aventure fédératrice sous forme de relais me convenait parfaitement : la dimension, l’esprit d’équipe, et au-dessus de tout l’idée d’une chaine de solidarité avec une cause noble, touchant qui plus est des jeunes filles, moi qui suis papa de deux filles…

Fin 2010, LtBlueb, coordinateur national sur Kirouroù passe à la vitesse supérieure et appelle aux bonnes volontés pour coordonner une étape. De fil en aiguille, je deviens le coordinateur de l’étape 4 entre Antony et Semoy (Orléans), 111km. S’enchainent plusieurs séances de reconnaissance d’un parcours vaguement tracé, l’édition du road-book, la prise de contact avec des familles d’enfants malades, de clubs locaux… L’équipe Kikouroù, ossature de la journée, est constituée : nous serons 4 coureurs à nous relayer par tranches de 10km, par binôme (Mustang, GGO, Land et votre serviteur) et Le Bagnard assisté de Petit Franck pour la logistique.

La veille, je me joins aux derniers kilomètres de l’étape à Antony ; les deux derniers tours de piste sur le stade font monter en moi un enthousiasme phénoménal ; beaucoup d’enfants, malades ou valides, une belle animation et la ligne d’arrivée franchie, je vois les relayeurs du jour les yeux rougis. Je ne comprends pas encore ce qui se passe : je ne comprendrai que le lendemain quand je serai à leur place…

Le lendemain, 11 mai, la fin d’étape approche… Après avoir beaucoup souffert de la chaleur en pleine Beauce, nous avons dépassé le km90. Sur la place de Neuville aux Bois (45), une dizaine de coureurs et de cyclistes nous ont rejoints comme par magie, dont un certain Pascal Gery, champion de France 2009 des 100km, venu nous épauler pour la bonne cause.

A 10 km puis à 6km de l’arrivée, une bonne vingtaine de coureurs locaux grossit à nouveau nos rangs… Nous savons que notre pari fou est gagné : nous sommes à l’heure, nous avons réussi à fédérer, et nous allons débouler au km110 acclamés par les enfants du centre de loisirs. Nous sommes ainsi une cinquantaine au petit trot. Je suis euphorique. Je harangue les enfants qui scandent le nom d’Anna tout au long de ce dernier kilomètre. J’ai l’impression que je pourrai retourner en courant à Antony !

L’accueil est triomphal, les larmes coulent quand je tombe dans les bras des familles de l’Afsr, des copains de Kikouroù et des organisateurs locaux que j’avais rencontré 6 mois auparavant. La tension retombe assurément. Je viens de vivre quelque chose de bien plus fort que l’arrivée d’un marathon.

Le week-end suivant autour de Dijon, j’ai remis ça et encore assuré 28km de relais avec notamment Fulgurex, Mame et des coureurs locaux, avec les mêmes sensations de légèreté, la noble cause me donnant probablement des ailes que je ne soupçonnais pas.

Bilan :

En 6 jours, j’ai parcouru 70km pour une maladie que je ne connaissais pas jusque-là. Mais j’ai appris à connaître des familles de malades vivantes, hyper-dynamiques et si reconnaissantes de ce que nous étions en train d’accomplir, alors que c’était naturel pour nous. Elles m’ont donné avec les enfants atteints du syndrome de Rett une force intérieure inépuisable, des souvenirs indélébiles et un sens nouveau à ma discipline.

En 6 jours et 70km, j’ai gagné un an de vie.

 

 

Quelques instantanés de mon album souvenir : 

 

10 mai, arrivée à Antony

 

 

 

 

11 mai, Antony - Semoy (Orléans)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14 mai, arrivée à Clenay (Dijon) 

 

 

 

 

 

15 mai, départ à Brognon 

 

 

 

 

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7 mois !

Par francois 91410 - 21-01-2012 18:42:42 - 11 commentaires

7 mois !

21 janvier 2012

 

 

7 mois, cela faisait 7 mois que je n’avais pas remis mes runnings, sauf quelques sorties estivales … en VTT, acheté pour l'occasion si l'on peut dire.

7 mois à supporter des douleurs chroniques à la jambe gauche, qui s’étaient aggravés au marathon de Paris 2011, puis au moment d’A Rett Toi Pour Courir, qui furent à peu près mes dernières sorties, la tête et le cœur sur un nuage… Le moment de faire un break, pensais-je.

7 mois à languir de diagnostic foireux en suppositions improbables, me traînant de semaine en semaine dans l’espoir d’une révélation ou d’un miracle… prenant au passage 3 ou 4 kilos en plus de ceux déjà superflus : bof bof…

7 mois sans quasiment revenir sur Kikouroù et sans écrire de billet sur ce blog : re-bof bof…

7 mois après, reprenant le taureau par les cornes cet automne, je me retrouve fin novembre devant le Dr Bompard (que certains Kikous connaissent bien), qui après un examen clinique détaillé conclut brillamment en me disant :

« la meilleure chose que vous ayez à faire, c’est de recourir ! soit ça se remet en place, soit vous aurez vraiment mal quelque part et vous saurez me le dire, et où, et on pourra faire des examens complémentaires ».

Traiter le mal par le mal… voilà une stratégie qui me convient bien finalement.

Le week end suivant, c’est le Téléthon. Après A Rett Toi Pour Courir, le clin d’œil est sympa, d’autant qu’il y a un 6 heures organisé dans le patelin voisin pour l’occasion. Ca ne peut être que pour moi. Le pied.

Comme un mort de faim je me présente sur la ligne de départ. Je me dis que je ferai 2/3 tours pour sentir le truc, et ce sera bien.

Sous un temps moins que maussade, je boucle au petit trot de circonstance le premier tour. Je sens toujours la même douleur à la base du mollet gauche, mais « je gère » comme dirait le Ch’tigrincheux. Donc je continue. Après le 3e tour, on est bien réchauffés, la douleur s’est estompée, elle est passée au niveau du genou, mais je gère.

Je suis bien content et entame le 4e pour me récompenser. Puis comme le temps passe, je me souviens des paroles du Dr Bompard, et me dis que finalement, je m’arrêterai quand j’aurai vraiment mal. Traiter le mal par le mal : je gère.

Heureusement, comme je dois rentrer à la maison pour midi, je m’arrête … au bout de deux heures.

Manque de chance, Jean m’envoie dans la foulée un sms pour m’indiquer qu’il compte sur moi pour faire la dernière heure de course avec lui … et comme je gère, j’ai repris dans l’après-midi pour une troisième heure de course.

Les trois jours qui suivront furent pires qu’un lendemain de marathon.

Mais cela permit à mon kiné (qui se reconnaîtra) de m’affirmer que j’avais un problème sciatique chronique. CQFD.

Depuis, je m’astreins à répéter chaque jour les exercices de travail de la zone lombaire et d’étirement, ce qui me soulage nettement, et me permet de reprendre, cette fois petit à petit, un entrainement acceptable, depuis un mois.

Je recommence à prendre goût au fractionné et viens de m’inscrire au semi de Rambouillet pour le 11 mars.

Le véritable objectif devrait être le marathon du Mont Saint Michel en mai. Je gère.

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