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Dans la catégorie Guyane Martinique

Rencontre avec des Saüliens

Par francois 91410 - 26-08-2013 12:29:27 - 12 commentaires

Rencontre avec des Saüliens

Saül, Cœur du Parc National de Guyane, 13 août 2013

 

 

 

Tout voyageur en Guyane se dit : « Il faut que j’aille à Saül un jour ».

Nous avons attendu cet été notre troisième séjour en Amazonie pour se décider à notre tour à faire le saut. Car c’est un vrai saut au dessus de la forêt qu’il faut effectuer pour y parvenir : Saül, village 'rebelle' de 150 âmes environ, n’est accessible que par avion, 35mn de vol depuis Cayenne.

 

 

« Two hundred, one hundred, fifty, thirty… » c’est le décompte que crache la radio du petit avion d’Air Guyane Express (17 passagers) en terminant son approche vers l’aérodrome de Saül. Au dernier moment, le village et la piste d’atterrissage en latérite apparaissent, venant rompre la monotonie de l’immensité de l’océan végétal qu’offre la forêt équatoriale depuis Cayenne.

 

 

 

 

La première vision de Saül, c’est l’aérodrome : on entre tout de suite dans le vif du sujet.

 

Le village a été fondé au début du siècle dernier par les chercheurs d’or ; c’est d’ailleurs l’un d’entre eux, M. Sahul, originaire de Sainte Lucie plus au nord du département guyanais, qui a donné son nom au village. A l’époque déjà, la fièvre des garimpeiros (chercheurs d’or traditionnels) faisait rage. Les clandestins modernes (essentiellement brésiliens et surinamais) qui pillent depuis les années 80 le sous-sol de la forêt reculée guyanaise n’ont rien à voir avec ces pionniers. De fait aujourd’hui les Sauliens sont en opposition totale avec le projet de concession minière obtenue fin 2012 par Rexma (Ministre du Développement Productif oblige), d’autant que la lutte saülienne contre l’orpaillage clandestin avait enfin porté ces fruits depuis quelques années, les camps les plus proches étant relégués largement à 10 voire 25km du village désormais.

 

 

Le projet du village aujourd’hui, c’est l’Ecotourisme (avec un grand « E »). Une délégation locale du Parc National (fraîchement créé en 2011) en est un des atouts. La bonne volonté des habitants aussi : globalement très attachés à leur tranquillité choisie, mais partants pour accueillir et partager avec les voyageurs de passage. Les carbets locaux proposent quelques lits, mais la majorité de l’hébergement fait en hamacs. Nous avions choisi cette formule bien entendu, « Chez Bikaeff ».

 

Faut aimer le rudimentaire voire la promiscuité avec les autres clients mais ça fait partie du plaisir du voyage.

 

La salle de bains

 

La salle de séjour

 

 

et LA chambre

Depuis 2008, des panneaux solaires permettent à chaque habitation d’avoir l’électricité le soir. Un jour sur deux environ, un groupe électrogène communal autorise même de l’éclairage public. Pour le coup, les soirées que nous pensions paisibles et à l’écoute des bruits de la forêt proche ont été animées par les sonos tonitruantes des voisins : ambiance zouk, regae, etc garantie… C’est le progrès auraient dit nos anciens !

Dans le hamac à côté de nous, un gars est là depuis un mois environ. Il retape avec passion un carbet se situant à 1h30 de marche d’ici. Un travail de romain effectué par un homme seul, naturaliste de surcroit… il aura le profil celui-là !

La déambulation dans les (quelques) rues du village incite à la méditation sur ce choix de vie : sympa pour un touriste pendant quelques jours … mais à assumer pendant des années faut voir !

 

 

 

Le mardi nous avions réservé une rando, accompagnés par notre logeur, Jean-Pierre Bikaeff. Pour vivre à Saül, « faut avoir le profil » entend-on souvent. Assurément Jean-Pierre a le profil. C’est un homme célibataire, la bonne cinquantaine, qui a fait le choix de l’authenticité il y a plus de 30 ans, et quelque part d’un retour aux sources. S’installer à un endroit où on n’a d’autre choix que de d’adapter au milieu naturel et d’apprendre ses règles : là où on ré-apprend vite à se satisfaire de peu et à faire le deuil de ses besoins superficiels d’homme plongé dans la modernité.

En première approche, le Jean-Pierre est bourru, pas trop causeux disons. Mais petit à petit, sur le chemin, la discussion s’engage ; et il raconte Saül, la forêt hier et aujourd’hui, montre au passage les traces d’animaux tels que le tapir ou le tatou, fait écouter les chants d’oiseaux, égrenne au fur et à mesure le nom des grands arbres et leur usage, cite les espèces d’orchidées que nous croisons, distille quelques souvenirs de guide amazonien comme ce jour récent où il observa un jaguar et son petit à quelques encablures du village.

 

 

 Terrier de tatou

 

 

Terrier de mygale (habité)

 

  

Arbre cathédrale

 

 

Ficus étrangleur

 

Il a le profil Jean-Pierre. Il ne paye pas de mine avec ses bottes en caoutchouc, son Tshirt et son short hors d’âge, mais il assure, il aime faire partager pour peu qu’on s’intéresse et qu’on respecte l’environnement, cela va sans dire. Il nous démontre à quel point la Guyane n’est pas plane : il s’agit d’une succession de collines entre lesquelles s’écoulent des criques (rivières) ; la végétation varie d’un quart d’heure à l’autre entre la forêt sèche en altitude et la forêt tropicale humide dans les parties basses.

  

  

  

 

En chemin nous croisons un autre Saülien, Guy. Lui il n’aime pas les photos ( : il a le profil). Mais il veut bien nous faire admirer le nouvel arc qu’il vient de recevoir, en attendant que le bois qu’il est en train de faire sécher lui permette de fabriquer le sien. L’arc, c’est l’idéal pour chasser à armes égales avec les proies en forêts. Jean-Pierre apprécie en connaisseur.

 

 

En rentrant après 4h30 de marche non stop, une douche et une sieste s’imposent. Puis une petite visite du jardin de Jean-Pierre où il a introduit environ 350 espèces d’orchidées, pour la plupart guyannaises, dont plusieurs specimens rares voire extrêmement rares qu’il a recueillies en forêt.

 

 

 

Si le repas du midi fut basique (avec ce que nous avons trouvé à l’épicerie la veille en arrivant), celui du soir (avec le Ti punch réglementaire) dans un des deux petits restos du village nous réconcilie avec la vie.

  Le repas du midi

 

 Le repas du soir arrive bientôt !

 

L’occasion aussi d’échanger nos impressions avec les autres randonneurs de passage. La prochaine fois, on fera une rando de deux jours sur la crique Popotte où Christian tient un carbet de passage. Christian a le profil lui aussi apparemment. A la table d’à côté, les gendarmes sont à leur place attitrée.

Demain après-midi, à coup sûr, le retour « à la ville » sera difficile. Nous repenserons à tous ces personnages hauts en couleurs qui nous ont passionnés pendant ce court séjour. Nous repenserons à la fête du village le week end suivant et à son programme incroyable.

Les Saüliens sont très accueillants. On sent qu’un équilibre est possible entre leur idéal et le nôtre de faire de l’écotourisme. C’est peut-être pour cela que M. Le Maire (par ailleurs Président du Parc National de Guyane) a sur son bureau environ 150 demandes de terrains pour s’installer sur la commune !! Une extension du village est à l’étude, mais ne sera lancée de façon raisonnée que lorsque les parcelles seront viabilisées… ca prendra le temps que ça prendra …à  Saül, on n’est jamais pressé.

 

 

 

Post Scriptum : fascination des grands arbres, pour le plaisir :

Le grand sablier

 

 

 

 

 

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Des goûts de paradis

Par francois 91410 - 23-08-2013 11:37:12 - 10 commentaires

Des goûts de paradis

Saint-Felix, Guadeloupe, 29 juillet 2013

 

 

Comme pour prolonger les plaisirs de vacances, je vous livre quelques flashs d’une ballade somptueuse faite en famille il y a peu autour Saint-Felix (Le Gosier, Grande Terre). Le circuit est répertorié dans le guide des PR de Guadeloupe ; en principe il est balisé (j’ai bien dit ‘en principe’).

L'intérêt de cette balade est qu'elle chemine à travers de nombreux milieux naturels : le littoral avec sa plage et sa falaise, la forêt sèche, la mangrove et même la mare.

Pour le coup les paysages sont très variés entre mangrove, littoral, mer, plages, prairies. Il y a également de magnifiques points de vue sur toute la Basse-Terre, notamment la Soufrière…

On débute devant le petit port de pêche de l’Anse Dumont. L’observatoire ornithologique ne nous permet malheureusement pas de voir aujourd’hui d’oiseaux remarquables, tant pis. Cherchons le départ du sentier… quelques hésitations plus tard, on s’engage au hasard sur un chemin où de vagues repères jaunes on été peints à une époque. Coup de bol, c’est le bon !

Il fait une chaleur presque étouffante mais on commence de façon très agréable à l’ombre avec la découverte de la mangrove, vraiment superbe à cet endroit. Les couleurs nous surprennent :

 

L'impression que dégagent toutes ces branches et racines aériennes entremêlées, ces bois morts, ce sol humide puis boueux et inondé, est toujours étrange, entre beauté et décor lugubre... Se mélangent des palétuviers noirs et blancs qui ont besoin de pneumatophores pour capter un peu d'oxygène dans ce milieu salé et des palétuviers gris au tronc rugueux et gercé.

Des crabes rouges terrestres nous narguent et jouent à cache-cache, un lézard lézarde au frais :

 

La mangrove est maintenant inondée, formant un marais qu’il nous faut contourner. De nouvelles rencontres nous attendent :

 

 

Il est encore tôt, les fleurs de nénuphars nous saluent au passage :

 

 

Nous finissons pas déboucher sur la plage de l’anse-vinaigri :

 

 

Une plage déserte propice à l’observation de la laisse de mer et des restes de coraux arrachés à la caye, le récif corallien qui protège la plage des grosses vagues, qui décorent la grève :

 

 

Longs moments où les images proposées par la nature nous captivent.

Il nous faut maintenant remonter sur la pointe Canot en bord de mer. Les vagues cristallines se fracassent sur les roches ocrées de la falaise, déposant une écume blanche tranchant avec le bleu turquoise de l’océan.

 

 

Nous grimpons sur le morne qui domine le bord de mer d'une falaise calcaire où règne la forêt sèche : mapous gris aux feuilles tortueuses, poiriers (qui n'ont rien à voir avec ceux de la métropole), lianes molles, bois couleuvre et bois de mèche peuplent ce milieu. Puis nous retrouvons un paysage de prairie parsemée d’arbres aux silhouettes façonnée par les vents de mer :

 

 

La boucle se termine bientôt, le sentier nous offre encore quelques points de vue extraordinaires sur les plages d’un côté et les collines de l’autre, c’est le pied !

 

 

 

 

L’anse Canot est en vue, le paysage est digne d’une carte postale, nous savourons :

 

 

  

Nous allons pouvoir nous restaurer et nous rafraîchir dans une eau … tiède. Si ce n’est pas le paradis, ça y ressemble, non ?! …

 

 

 

 

 

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Apatou

Par francois 91410 - 10-04-2010 10:44:37 - 2 commentaires

Apatou, Guyane
24 février 2010

   

Vous qui aimez fouler des terres inconnues, je vous propose quelques images d’une terre rouge, riche en oxyde de fer. 

 

 

Première vue du village en descendant de pirogue.

 

 

Apatou, commune au nord-ouest d’un département français bien méconnu, mais si captivant : la guyane. C’est la 14ème commune de France en superficie, moins de 3 habitants / km2 !

 

On y accède de Saint Laurent du Maroni en pirogue en deux petites heures, mais la route sera inaugurée dans quelques semaines ; une révolution en marche pour les habitants : un progrès ou une catastrophe ?

A moins de longer le Maroni, les chemins pour y courir n’y sont pas si nombreux, sous peine de s’enfoncer dangereusement dans la forêt (voir billet sur l’abattis de Peter) ; alors on s’y ballade, avec l’œil ébahi d’un « métro »: 

Le nouvel Office du Tourisme prêt à accueillir de nouveaux visiteurs quand la route sera officiellement ouverte.

En ballade dans le bourg avec ma nièce ; quelques bâtiments remarquables :  

L’épicerie principale 

 

La Mairie     

 

A proximité, le buste du Colonel Apatou, fondateur du village     

 

L’église 

   

La Gendarmerie, ornés de tembés traditionnels.    

 

 

Un autre bâtiment remarquable !

Le bourg comprend encore beaucoup de maisons au confort rudimentaire, même si de plus en plus de constructions se font en « dur ».  

   

 

  

Cherchez l’intrus :  

  

Beaucoup vont encore au fleuve pour les besoins sanitaires :  

Le soir et le week-end, on est frappé par le grand nombre d’enfants qui animent les rues. Les familles sont nombreuses. Mais la journée, tout le monde va à l’école :  

 

Le collège   

 

  

Celui-là est puni, mais bien content de me voir passer !

 

Nous sommes loin de la métropole (environ 7200km de Paris). C’est loin l’Europe !  

Le dispensaire au bord du Maroni  

Pour preuve : plus de 91% d’abstention aux dernières élections européennes… Mais est-ce cela le plus important ?  

 

Post scriptum - Cadeau :

 

Le plan du bourg pour ceux qui seront tentés d’aller voir sur place, ce que je recommande vivement :

 

 

 

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L'abattis de Peter

Par francois 91410 - 24-03-2010 22:19:32 - 5 commentaires

L’abattis de Peter
Apatou, Guyane

25 février 2010  

 

 

Ce jeudi soir, vers 16h, Manuelle (ma belle-sœur installée à Apatou), nous a convié à découvrir un abattis traditionnel : celui de Peter, bushinengé dans l’âme et le geste.L’endroit se trouve à 1 heure de marche du village (pour des métros comme nous), à 45 minutes pour lui … 

L’abattis est une tradition encore très fortement ancrée dans ces régions ; c’est un moyen de subsistance pour la famille, et de revenus pour certains, les produits issus de la parcelle étant ensuite destinés à la vente.

 

 

Les chaussures de rando ou les bottes sont chaussées. C’est parti ! 

Les premiers hectomètres sont parcourus à belle allure sous une chaleur accablante : en ce début de soirée guyanaise, la température ambiante reste chaude, 32°C a priori ; l’humidité équatoriale est palpable, et quelques averses ne manqueront pas de nous apporter un semblant de rafraîchissement, éphémère.

 

 

 

 

Après une portion à découvert, nous pénétrons dans le « sous-bois », dans lequel des armées de fourmis rouges (de taille très respectables) s’autorise à traverser le sentier que nous empruntons. 

 

Après un bon quart d’heure, nous débouchons sur quelques parcelles d’abattis, et sur une platine de cuisson de manioc. Cette plante reste l’aliment de base pour de nombreuses familles. La transformation de ses racines en couac (sorte de semoule grossière) est une opération longue et délicate. 

 

 

 

Nous improvisons une pause bienvenue sous l’abri afin de s’hydrater et de récupérer un peu. Mais il ne faut pas tarder, le temps doit être compté car il sera hors de question d’effectuer le trajet retour au crépuscule, pire de nuit… il faut toujours voir où l’on met les pieds ici… 

Nous devons maintenant franchir une crique. Si Peter a l’art de franchir le cours d’eau sans quasiment se mouiller, passant successivement sur deux ou trois troncs d’arbre, il n’en est pas de même pour nous, qui finissons avec de l’eau jusqu’aux cuisses …

 

 

 

La fin du parcours s’effectue en pleine forêt équatoriale. De suite, la lumière devient pénombre. Peter nous demande de suivre sa trace et de ne pas improviser d’autre sentier. La forêt me captive, oppressante, grandiose, excessive, exubérante… On se sent très humble face à la masse végétale, où l’on devine quelques bestioles probablement embusquées et qu’il ne faudra pas déranger …  

  

Après dans cette immensité, enfin le jour réapparaît : nous sommes arrivés sur l’abattis de Peter.

Il s’agit d’une immense parcelle, 2 ou 3 ha au moins, où il a abattu les arbres pour planter les espèces les plus intéressantes en vue d’en faire commerce dans un an ou deux : manioc, bananiers, piments, citronniers, ananas,...

 

  

 

 

 

 

La visite se poursuit, montrant à quelle vitesse les plantes poussent ici. Un succès garanti du fait du climat certes, mais aussi par le fit que Peter n’a pas brûlé les arbres abattus comme la majorité font, mais laisse pourrir la matière végétale pour créer de l’humus. Il nous explique par exemple qu’un bananier produit son premier régime au bout d’un an…  

 

Après une courte pause sous le carbet, il est 18 heures, il est grand temps de repartir.

 

Le chemin du retour se fera plus rapidement qu’à aller. La lumière tombe assez rapidement.  

 

Peter ouvre toujours la marche pour assurer le groupe. Je suis juste derrière lui lorsqu’à mi-parcours, j’aperçois un serpent rouge qui traverse le chemin entre nous deux. Il ne l’avait pas vu.

Immédiatement alerté, il nous fait reculer et sans un mot, se saisit au fond de son sac d’une petite bouteille plastique rempli d’un liquide jaunâtre et dont le bouchon est percé, puis à bout de bras se met à asperger généreusement le reptile, qui ralentit pour finir immobilisé. 

 

Grosse émotion. La scène aura bien duré 1 très longue minute. Peter finit par trouver les mots et nous explique qu’il s’agit d’un « serpent améridien » - inutile de dire que sa morsure eût été grave. Les bushinengé craignent plus que tout les serpents, quels qu’ils soient. Ce qui explique ce réflexe de sauvegarde qui consiste à d’abord tuer le serpent, et ensuite réfléchir. 

 

Le liquide employé était de l’essence, très nocif pour les serpents…  

« C’est mon fusil » déclara Peter une fois remis de ses émotions. 

On aura pas fait le voyage pour rien …

 

 

 

 

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Montagne Pelée

Par francois 91410 - 13-03-2010 22:51:29 - 5 commentaires


Ascension de la Montagne Pelée, Martinique


03 mars 2010

 

   

Vue depuis Morne-Rouge

 

 

Durant mes vacances sans running en Martinique, j’ai tout de même craqué et ai chaussé mes chaussures de rando pour une après-midi de découverte sur les pentes de la Montagne Pelée.

 

Le sommet du volcan, culminant à 1397m, est souvent dans la brume ou les nuages. 

Il s’agit d’un volcan en activité dont la dernière éruption remonte à 1929. La plus désastreuse s’est produite le 8 mai 1902. Une nuée ardente s’abattit sur Saint Pierre, capitale de la Martinique à l’époque, et fit 28000 morts. Seuls 2 habitants survécurent, dont le fameux Cyparis, prisonnier enfermé dans un cachot au moment de la catastrophe.

       

Le cachot de Cyparis

Le départ de la rando se fait au pied du premier refuge.   Le sentier sur la première partie de l’ascension est aménagé en escaliers, dont les marches irrégulières sont hautes et profondes. 

  

A deux reprises, deux niches au bord du chemin me rappelle que les martiniquais sont très croyants : 

 

La pente reste raide et la température en cette fin de matinée (30 à 32°C) contraint à faire quelques pauses pour reprendre son souffle. 

Les marches sont maintenant taillées dans la paroi : 

  

Un passage sur la crête de l’Aileron permet d’avoir une vue panoramique à 360° de la côte Atlantique à la côte Caraïbes. 

    

  

En un peu plus d’une heure, juste après la station de relevé sismique, j’atteins le deuxième refuge (qui n’en a que le nom), fouetté par un vent violent.

 

   

 

Une bonne partie des randonneurs arrêtera là. Nous sommes une poignée d’aventuriers à repartir pour aller au but final, le sommet.

Ca commence par une descente vertigineuse et bien technique ...  

    

 

... jusqu’au bas de la ravine :  

  

Quelques fougères arborescentes nous rappellent que nous ne sommes pas en forêt de Rambouillet…  

  

Dans cette partie du parcours, le sentier n’est plus qu’un passage brut au milieu des roches, vestiges des dernières éruptions : les cônes de magma refroidis se sont écroulés et ont ainsi formé ce chaos de rochers :  

   

Le sommet approche. La végétation a changé. Je repère notamment des ananas-montagne (endémiques) :

 

 

 

ainsi que d’autres espèces étonnantes :   

  

Les rochers alternent avec des fourrés et des tourbières riches en mousses et en broméliacées.

 

 

 

 

 

Une courte pause sur le cône de 1902 ; nous ne sommes que 3 ou 4 irréductibles, un grand silence règne autour de nous. Pas un son de modernité.  

  

Le troisième et dernier refuge est atteint ; il reste 30 minutes d’ascension jusqu’au Chinois. Nous ne tarderons pas sur le sommet, le cône de 1929 ; un vent fort et frais nous en dissuade…   

  

La descente s’effectuera à bon rythme. Il fait chaud et faim jusqu’au point de départ.

 

3h35’ d’effort pour 7 petits km et environ 7-800m de dénivelé : une bonne séance.                     

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Misère et richesse

Par francois 91410 - 11-03-2010 22:47:56 - 6 commentaires

Une vrai richesse
dans une misère totale

10 mars 2010

 

Suite à un nouveau lumbago, le diagnostic ne s’est pas fait attendre : hernie discale naissante. Ca calme.

Donc cela fait 5 semaines que je n’ai pas chaussé mes runnings, et quasiment déserté Kikouroù par la même occasion.

Une misère totale.

Heureusement, deux semaines de vacances au bout du monde – Guyane et Martinique – m’ont permis de m’évader et de faire de belles découvertes…

Une vraie richesse :

 

En pirogue sur le Maroni - vers le Saut Hermina, entre Guyane et Surinam

Incursion en forêt équatoriale - Apatou, Guyane 

 

Rencontre avec un paresseux - Galibi, Surinam   

 

Plage de Ste Anne, Martinique 

  

Au cours de l'ascension de la Montagne Pelée, Martinique

 

     Suite au prochain billet…

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