Par francois 91410 - 13-03-2010 22:51:29 - 5 commentaires
Ascension de la Montagne Pelée, Martinique
03 mars 2010
Vue depuis Morne-Rouge
Durant mes vacances sans running en Martinique, j’ai tout de même craqué et ai chaussé mes chaussures de rando pour une après-midi de découverte sur les pentes de la Montagne Pelée.
Le sommet du volcan, culminant à 1397m, est souvent dans la brume ou les nuages.
Il s’agit d’un volcan en activité dont la dernière éruption remonte à 1929. La plus désastreuse s’est produite le 8 mai 1902. Une nuée ardente s’abattit sur Saint Pierre, capitale de la Martinique à l’époque, et fit 28000 morts. Seuls 2 habitants survécurent, dont le fameux Cyparis, prisonnier enfermé dans un cachot au moment de la catastrophe.
Le cachot de Cyparis
Le départ de la rando se fait au pied du premier refuge. Le sentier sur la première partie de l’ascension est aménagé en escaliers, dont les marches irrégulières sont hautes et profondes.
A deux reprises, deux niches au bord du chemin me rappelle que les martiniquais sont très croyants :
La pente reste raide et la température en cette fin de matinée (30 à 32°C) contraint à faire quelques pauses pour reprendre son souffle.
Les marches sont maintenant taillées dans la paroi :
Un passage sur la crête de l’Aileron permet d’avoir une vue panoramique à 360° de la côte Atlantique à la côte Caraïbes.
En un peu plus d’une heure, juste après la station de relevé sismique, j’atteins le deuxième refuge (qui n’en a que le nom), fouetté par un vent violent.
Une bonne partie des randonneurs arrêtera là. Nous sommes une poignée d’aventuriers à repartir pour aller au but final, le sommet.
Ca commence par une descente vertigineuse et bien technique ...
... jusqu’au bas de la ravine :
Quelques fougères arborescentes nous rappellent que nous ne sommes pas en forêt de Rambouillet…
Dans cette partie du parcours, le sentier n’est plus qu’un passage brut au milieu des roches, vestiges des dernières éruptions : les cônes de magma refroidis se sont écroulés et ont ainsi formé ce chaos de rochers :
Le sommet approche. La végétation a changé. Je repère notamment des ananas-montagne (endémiques) :
ainsi que d’autres espèces étonnantes :
Les rochers alternent avec des fourrés et des tourbières riches en mousses et en broméliacées.
Une courte pause sur le cône de 1902 ; nous ne sommes que 3 ou 4 irréductibles, un grand silence règne autour de nous. Pas un son de modernité.
Le troisième et dernier refuge est atteint ; il reste 30 minutes d’ascension jusqu’au Chinois. Nous ne tarderons pas sur le sommet, le cône de 1929 ; un vent fort et frais nous en dissuade…
La descente s’effectuera à bon rythme. Il fait chaud et faim jusqu’au point de départ.
3h35’ d’effort pour 7 petits km et environ 7-800m de dénivelé : une bonne séance.
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5 commentaires
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 14-03-2010 à 08:57:12
Ma femme a moins de mal quand elle grimpe la montagne pelée... euh, désolé ! Non, vraiment je suis un misérable...
Soyons sérieux ! J'ai toujours été impressionné par cette histoire de la destruction de St Pierre, je croyais que seul le prisonnier avait survécu...
Cette éruption me fait penser à une copine. Quand Martine nique, je la préfère nue et ardente...
Zut ! J'ai recommencé, honte sur moi !
Commentaire de RogerRunner13 posté le 14-03-2010 à 14:16:10
Un grand merci pour cette belle balade......
Commentaire de Dom 61 posté le 14-03-2010 à 22:25:52
Merci, mes yeux se sont régalés !
Commentaire de la mouette posté le 15-03-2010 à 10:47:18
Beau récit, belle photos!cette histoire d'éruption en 1929,et ce prisonnier Cyparis donne froid dans le dos!celà me donne des souvenirs de la Réunion.
Commentaire de Mustang posté le 15-03-2010 à 19:44:28
J'ai bien aimé les broméliacées!!
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